A la rencontre de Véronique Garnodier, PDG de Charlott’ Lingerie « Une femme chef d’entreprise sans compromis qui pilote son entreprise comme une sportive de haut niveau ! »
Véronique, vous êtes une femme Chef d’entreprise très médiatisée, pouvez-vous nous rappeler votre parcours ?
Je suis née dans la capitale de la soie, à Lyon. Mon parcours est relativement atypique : Après un Bac scientifique et un BTS de diététique, j’ouvre un club de sport en 1983. Entre 1986 et 1989, je continue à travailler pour la salle de sport en tant que diététicienne pour les grands sportifs. En 1990, je découvre les grands groupes, je deviens déléguée médicale auprès de 2 000 pharmacies pour le groupe OCP. C’est en 1994 que je crée Charlott’ Lingerie.
Comment avez-vous eu l’idée de créer votre entreprise ?
En 1994, un doctorat de gestion en poche, je m’oriente vers la création d’entreprise. A l’origine de Charlott’, il y a une rencontre avec la vente à domicile. En assistant à une réunion de vente directe de matériel de filtrage d’eau, j’ai été séduite par le concept. Le produit n’est venu qu’après, via une étude de marché. Je cherchais un nouveau produit pour la vente à domicile. Il fallait que ce soit simple, ludique, renouvelable et que cela concerne un maximum de gens. La lingerie m’a semblé être le produit idéal ! Ma première collection de lingerie, c’est dans mon appartement que je l’ai créée. Je récupérais des surplus de dentelle et les teignais dans de grosses casseroles en fonte, dans ma cuisine.
Pourquoi avez vous décider de devenir chef d’entreprise ?
Les femmes sont, du fait de leur genre, confrontées à des barrières mais aussi aux obstacles qu’elles se mettent elles-mêmes : elles peuvent avoir tendance à s’auto-limiter. Elles doivent apprendre à se faire confiance, à se jeter à l’eau, à prendre leur place sans attendre qu’on la leur donne. Leur capacité à gérer plusieurs dossiers en même temps (famille, enfants, travail…) leur offre une meilleure efficacité et une plus grande qualité organisationnelle pour gérer des équipes et même une entreprise ! La vie est plus belle quand on écrit son histoire soi-même alors j’encourage toutes les femmes à écrire la leur !
Le pitch de votre business aujourd’hui ?
Charlott’ Lingerie propose de la lingerie de luxe à prix doux sans intermédiaire, en partant de la feuille blanche jusqu’à la livraison chez la cliente, via un réseau de partenaires indépendantes. Charlott’ Lingerie, c’est aussi un vrai service, où se mêlent complicité et authenticité pour répondre au mieux aux attentes des clientes en proposant des tendances, des conseils morpho personnalisés et autres moments fun et conviviaux.
Votre vision du management ?
Mon management est très collaboratif, notamment grâce à la vente directe. Il n’y a pas de lien de subordination mais un seul lien de compétence. Au siège de Charlott’ Lingerie, nous avons sept pôles de compétence, tous autonomes et ils gèrent eux-mêmes leur budget. Il y a simplement beaucoup de transversalité entre les chefs de service.
Le digital a-t-il modifié votre vision d’entrepreneur ? Comment ?
Totalement ! Cela a permis d’augmenter considérablement la visibilité de la marque et de pousser la communication à échelle planétaire. Il n’y a pas de limite, il faut toutefois donner la bonne mesure au bon moment.
Quels sont les outils de communication que vous utilisez ? lesquels sont les plus performants pour votre notoriété, pour votre développement ?
Nous en utilisons beaucoup ! J’ai mon blog (leblogdeveroniquegarnodier.com, ndlr) mais nous utilisons également Facebook, et depuis le début les Relations Presse & Publics qui nous ont permis de nous faire connaitre auprès du grand public, des journalistes de mode et surtout de la presse économique et donc inévitablement des investisseurs et professionnels. Nous réalisons aussi de nombreux e-learnings et des mini vidéos avec des thématiques basiques qui revisitent tous les fondamentaux. Nous réfléchissons en amont avec notre agence de RP préférée 😉 pour créer des événements sympas, décalés et médiatiques, comme le Tour de France de la culotte pour recruter de nouvelles conseillères ou encore le concours Miss Charlott’, pour élire notre nouvelle égérie.
Quels sont vos ambitions pour votre entreprise ?
Aller de l’avant et rêver x 3 ! J’aimerais atteindre 10 000 conseillères et surtout la réalisation de profils. J’entends par cela révéler des personnalités : grâce à leur nouvelle activité chez Charlott’, ces personnes se découvrent, se transforment et sont plus épanouies.
Avez-vous un rôle engagé auprès de jeunes entreprises, mouvements politiques, associations caritatives… ?
Je suis juge consulaire et présidente de Chambre au tribunal de commerce de Lyon. J’interviens dans les écoles de commerce, comme l’IDRAC à Lyon, j’anime des conférences et je me rends disponible. Parler entrepreneuriat à des jeunes étudiants n’est pas forcément un exercice facile ! Il faut les captiver, leur donner l’envie de se surpasser et de mettre à contribution leur jeunesse pour suivre leurs ambitions… Une sacrée mission pour moi ! L’objectif étant de sensibiliser les jeunes à se lancer dans la belle aventure de l’entrepreneuriat. Face à moi, j’ai des élèves intéressés et curieux. Mon message : de l’audace, encore et toujours de l’audace ! Vous êtes jeunes, pleins d’idées et de projets, foncez !
Votre conseil à une start-up, à des futurs chefs d’entreprises ?
Avant tout avoir un projet ou service qui est sa place avec un réel intérêt et un bon business plan. Ensuite, l’action et le dépassement de soi. Il faut aussi savoir perdre et ne pas avoir peur de l’échec. C’est une part importante de la réussite. Plus on en fait, mieux on apprend.
[Question pour se détendre] Vos passions, qu’est-ce qui vous fait vraiment déconnecter ?
Le vélo pour le dépassement de soi, la combativité et l’humilité. Et puis parce que sur un vélo, on assiste au nivellement des classes. Et surtout la famille et mes petits enfants !